Intervention de restauration sur "La Vierge au papillon"
La Vierge au papillon:

Cette œuvre présentait un décollement au sein même de la structure du fil du bois au niveau de l'épaule de l'enfant Jésus. Une radiographie a permis de comprendre partiellement la cause de ce problème . La rupture du support située perpendiculairement au fil du bois a, à une période indéterminée, été "consolidée" à l'aide d'un adhésif composé d'une charge à haut poids moléculaire (probablement du blanc de plomb lié à l'huile de lin). Ce mélange a également servis à "mastiquer" la lacune provoquée par ce soulèvement. Cet "adhésif" très dur empêchait la remise à niveau du soulèvement. L'élimination de cet ancien "adhésif - mastic" s'est donc avéré nécessaire. Ce travail mécanique réalisé sous binoculaire a permis de récupérer suffisamment de "jeux" pour résorber le soulèvement. Pour le collage, nous avons privilégié un adhésif protéinique (gélatine de poisson) qui a donné d'excellents résultats. Le masticage réalisé est à base de Carbonate de calcium et de colle de peau, les retouches, réalisées au Paraloïd B72 mêlé aux pigments Winsor et Newton.
Tableau épitaphe de Pierre de Molendino († 1459),chanoine de la collégiale Saint-Paul de Liège et de Saint-Sauveur d'Utrecht.
La Vierge , assise sur un trône, offre un papillon à l’Enfant Jésus. Selon l’inscription du cadre, le chanoine Pierre de Molendino, en surplis, représenté en perspective morale à genoux aux pieds de la Vierge, est accompagné à gauche de son saint patron Pierre (avec sa clef) et à droite de saint Paul (avec son épée), patron de la collégiale liégeoise dont il était chanoine et doyen. Marie-Madeleine, identifiable à son attribut iconographique, le flacon de parfum posé à ses côtés, embrasse les pieds de l’Enfant Jésus. Cette peinture ornait la pierre tombale du chanoine, elle fut retrouvée au XIXe siècle.
Huile sur bois. Vers 1459.Dimensions : 100 (H) x 92 (L) cm.


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